La promotion de la santé
Exercer un plus grand contrôle sur sa santé.
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit la promotion de la santé comme « le processus qui confère aux populations le moyen d’assurer un plus grand contrôle sur leur propre santé et d’améliorer celle-ci ».
Agir sur les facteurs influençant la santé.
La santé est influencée – positivement ou négativement – par l’emploi, le logement, l’enseignement, les loisirs, le mode de vie, l’environnement etc. Toutes ces dimensions de la vie quotidienne sont appelées « déterminants de santé ». La promotion de la santé se donne comme ambition d’agir sur ces déterminants, en faveur de la qualité de vie de tou.te.s et de la réduction des inégalités sociales de santé.
Promouvoir les actions participatives et les démarches communautaires.
Les populations visées sont les mieux placées pour indiquer les problématiques de santé qui les caractérisent et pour soulever les solutions les plus appropriées. Les associations en promotion de la santé développent leurs activités dans la proximité, dans différents milieux de vie : quartier, commune, école, famille, entreprise etc. Améliorer la qualité de vie des personnes c’est agir sur les déterminants de santé dans une démarche qui se veut participative, collective et communautaire.
Coordonner les stratégies.
La promotion de la santé est un processus continu pour la mise en oeuvre d’un ensemble de stratégies coordonnées : politiques, environnementales, éducatives, communautaires, institutionnelles.
" La santé est l’affaire de chaque individu et de chaque communauté."
Les facteurs qui influencent la santé
Plusieurs recherches ont essayé de traduire statistiquement le poids des différentes catégories de déterminants sur la santé. Le Canadian Institute for Avanced Research* a ainsi mis en évidence le fait que l’environnement social et économique (la sécurité sociale, le lien social, l’éducation, la justice fiscale…) avait l’influence la plus importante sur la santé, devant l’organisation du système de soins et le patrimoine génétique.
Les déterminants de la santé
Les déterminants de la santé peuvent être définis comme les conditions sociales, économiques et culturelles qui influencent la santé des populations
Comment peut-on agir ?
Les stratégies
- Partir des besoins et des attentes du public
- Rendre le public acteur du projet (participation et empowerment)
- Avoir une approche positive de la santé
- Agir sur base du continuum promotion de la santé – prévention- soins – réduction des risques
- Tenir compte du contexte de vie des personnes
- Mener des actions concertées et travailler en réseaux
- Pratiquer la littératie en santé, c’est-à-dire rendre compréhensibles et accessibles les informations de santé et les adapter aux publics, leur donner les clés pour trouver et critiquer l’information.
Toutes ces stratégies favorisent d’une manière ou d’une autre la création et/ou le maintien de lien social entre les professionnel.le.s, entre professionnel.le.s et leur(s) public(s) et entre usagers.
Lutter contre les inégalités sociales en santé
Les inégalités en matière de santé reflètent les fractures économiques et sociales de la société.
À mesure que les pressions économiques s’accentuent et que les coûts des soins de santé augmentent, le risque d’exclusion s’accroit, laissant souvent de côté ceux dont les besoins sanitaires sont les plus grands. Parmi les inégalités, celles qui portent sur la santé apparaissent comme particulièrement injustes car elles contribuent à une souffrance, des maladies plus précoces, plus graves, avec plus de conséquences négatives. Elles tuent à large échelle et à bas bruit alors que l’évolution des connaissances scientifiques et des technologies permettent des progrès considérables.
Écarts en matière de revenus en Wallonie
Selon les résultats de recherche de la Base de données Nationale de Mortalité, il apparaît qu’en Belgique aussi les risques de décès, des hommes comme des femmes, dépendent du niveau d’éducation, du statut professionnel et de la qualité de logement.
L’espérance de vie d’un homme de 25 ans sans diplôme est inférieure de 5.5 années à celle d’un homme du même âge titulaire d’un diplôme de l’enseignement supérieur de type long.