Résumé
Introduction
Les toxidermies de l’enfant représentent 35 à 36 % des effets indésirables médicamenteux chez l’enfant. Elles peuvent dans 2 % des cas, engager le pronostic vital et ou fonctionnel. Le but de ce travail était de : déterminer les médicaments responsables de toxidermie chez l’enfant en milieu hospitalier à Dakar.
Patients et méthodes
Il s’agissait d’une étude transversale, observationnelle, descriptive, sur une période de 10 ans, portant sur les enfants ayant été vus dans les 3 centres hospitaliers universitaires dermatologiques de référence à Dakar.
Résultats
Nous avons colligé 116 cas, soit une fréquence hospitalière de 0,08 % sur une population de 146 000 patients. Le sex ratio était de 1,23. L’âge moyen des patients était de 7 ans. Les types de toxidermie étaient le syndrome de Stevens Johnson/Lyell dans 42,2 %, l’EPF dans 11,2 %, l’EMP dans 10,3 %, l’urticaire dans 8,6 %. Une atteinte muqueuse était retrouvée dans 50,9 %. Les complications étaient des troubles hydro-électrolytiques dans 22,4 %, une infection 7,7 % et une hypothermie dans 1,7 %. Les classes médicamenteuses incriminées étaient les antibiotiques dans 41,4 %, les antiépileptiques dans 17,2 %, les AINS et les antalgiques dans 15,5 % chacun, les antipaludéens dans 8,6 %. Les plantes traditionnelles ont été incriminées dans 7,7 % des cas.
Conclusion
Les antibiotiques constituent les médicaments les plus incriminés dans les toxidermies en milieu hospitalier à Dakar, suivis des antiépileptiques. Le syndrome de Stevens Johnson/Lyell constitue la forme clinique la plus fréquente.
Abdoulaye SARRE 19 w
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